L’hyperparathyroïdie

L’hyperparathyroïdie primaire par adénome parathyroïdien (85% des cas) est la cause la plus fréquente d’hypercalcémie dans la population générale (7 / 10 000 individus).

On parle d’hyperparathyroïdie secondaire ou tertiaire essentiellement dans le cadre de maladies rénales. Les pathologies touchant les glandes parathyroïdes touchent préférentiellement, mais non exclusivement, les femmes (3 femmes pour 1 homme) après 50 ans. Une hyperparathyroïdie est souvent de découverte fortuite (par hasard) ou recherchée dans le suivi de pathologies personnelles ou familiales spécifiques (lithiase rénale, ostéoporose etc.).

Pourquoi opérer les glandes parathyroïdes ?

La chirurgie est le traitement de référence des pathologies parathyroïdiennes. L’opération peut être indiquée même en l’absence de symptômes en raison des risques à long terme de l’hyperparathyroïdie et son hypercalcémie (risques rénaux, cardiaques, sur les os etc.). Les symptômes de l’hypercalcémie sont peu spécifiques, ce qui explique parfois les difficultés diagnostiques : généraux (fatigue, amaigrissement, perte d’appétit), digestifs (nausées, douleurs abdominales, constipation), neurologiques (somnolence, confusion, dépression, céphalées, coma), rénaux (urines abondantes, soif, déshydratation, lithiase rénale) cardiaques (palpitations, troubles du rythme). 

La décision opératoire sera prise en concertation principalement avec l’endocrinologue référent et bien sûr le patient après une explication claire concernant les bénéfices et les risques d’une telle intervention.

Sous certaines conditions strictes ou en cas de contre-indication à l’anesthésie, une surveillance rapprochée avec traitement médical peut être proposée, en lien avec le médecin endocrinologue et le médecin traitant.

Les principales pathologies parathyroïdiennes

Les pathologies parathyroïdiennes qui relèvent d’une prise en charge chirurgicale sont celles responsables d’une hyperparathyroïdie primaire ou tertiaire.

Pour rappel, l’hyperparathyroïdie primaire correspond à une augmentation du fonctionnement d’une ou plusieurs glandes parathyroïdes de façon inadaptée. Son incidence annuelle est estimée à 30 cas pour 100 000.  L’hyperparathyroïdie tertiaire correspond à la situation où une ou plusieurs glandes, après une phase de stimulation adaptée, finissent par s’autonomiser et fonctionner par elle(s)-même(s) en échappant à toute régulation : le plus souvent chez les insuffisants rénaux chroniques.

L’adénome parathyroïdien

L’adénome parathyroïdien est la pathologie la plus fréquente (85% des cas) responsable d’une hyperparathyroïdie primaire. Il correspond en une tumeur non cancéreuse (bénigne) des glandes parathyroïdes. Il s’agit d’une lésion survenant habituellement sur une seule glande, mais qui peut plus rarement toucher 2 à 3 glandes. Siège d’une prolifération de cellules parathyroïdiennes produisant la PTH, cet adénome est responsable d’une augmentation de la taille de la glande et d’une sécrétion augmentée de PTH à l’origine d’une hypercalcémie.

Sporadique, c’est-à-dire survenant au hasard, la découverte d’un adénome parathyroïdien s’intègre rarement dans le contexte d’une maladie génétique (NEM 1 et 2a) évoquée devant d’autres symptômes ou sur des antécédents familiaux.

Un adénome parathyroïdien peut également s’intégrer dans une forme d’hyperparathyroïdie tertiaire lors d’une maladie rénale.

L’hyperplasie parathyroïdienne diffuse

L’hyperplasie parathyroïdienne diffuse désigne une affection non cancéreuse caractérisée par l’augmentation du volume des 4 glandes. Elle est retrouvée dans moins de 15% des cas d’hyperparathyroïdie primaire. Sporadique, c’est-à-dire survenant au hasard, la découverte d’une hyperplasie parathyroïdienne diffuse s’intègre parfois dans le contexte d’une maladie génétique (NEM 1 et 2a) évoquée devant d’autres symptômes ou sur des antécédents familiaux. L’hyperplasie parathyroïdienne diffuse peut également s’intégrer dans une forme d’hyperparathyroïdie tertiaire le plus souvent dans un contexte d’insuffisance rénale.

Cette circonstance impose parfois l’ablation d’une grande partie du tissu parathyroïdien lors de l’intervention chirurgicale qui est alors plus complexe.

Le carcinome parathyroïdien (cancer de la glande parathyroïde)

Le carcinome parathyroïdien est une tumeur cancéreuse d’une glande parathyroïde retrouvée dans moins de 1% des hyperparathyroïdie primaire. C’est un cancer extrêmement rare qui représente moins de 0,005% de tous les cancers, et qui se développe habituellement façon lente.
Son existence justifie l’analyse complète de la pièce opératoire après ablation chirurgicale.

Praticiens prenant en charge cette pathologie

Docteur Emmanuel Brian

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